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Entre potentiel, nouvelles opportunités, promesses et ambition : moi.

Par Ideactif, le 23/01/2020


Commencer un nouvel emploi c’est un moment parfait pour se prouver des choses, en apprendre sur soi, plutôt optimiste ou pessimiste ?
En réalité, grands adultes que nous sommes, nous revenons toujours à l’enfance. Au premier jour d’une rentrée des classes. Tout excité, un peu stressé, désorienté, on se donne des allures pour mieux se cacher.
Je sais qu’un changement de travail représente pour certain un évènement angoissant. Moi j’y vois plutôt quelque chose de très agréable et un challenge personnel. Un moment de vie ou beaucoup de repères disparaissent, j’évolue, sans savoir précisément ou je vais, j’avance.

Ma grand-mère, une femme brillante et très pertinente, me disait toujours : « Ne souffre jamais d’un problème avant qu’il ne se produise, s’il ne se produit pas, tu auras souffert inutilement. Et s’il se produit, tu en auras souffert deux fois ». Fort de cette leçon que j’ai toujours en tête, je suis un optimiste, je lâche prise et j’ai tendance à ne pas subir le stress.

Dans les faits, je dois admettre que j’étais un paniqué. Juste un peu. Un chouïa.
Je me suis réveillé ‪à 6h‬ pour ne surtout pas être en retard. Malgré mon excitation, le premier réveil m’a fait sacrément mal. Après avoir travaillé un an, pour le média que j’ai fondé, La Frasque, j’avais complètement oublié cette remise en question existentielle, qui accompagne un réveil aux aurores en plein hiver. ‬‬

Après ce dur réveil, j’affronte fièrement la plus longue grève de l’histoire française. Prêt à en découdre pendant cette quête, mon Everest.
Mon grand sourire, ma bienveillance et mon côté philanthrope sont mis à rude épreuve. On est loin de la ville lumière et on sombre rapidement dans une grande détresse. En temps de grève des transports, le métro et les parisiens deviennent une aventure, une épopée.

Je reste un éternel optimiste : 12 saisons de football américain, quelques titres et beaucoup de fractures, ça permet de remettre en perspective le chahut de la capitale. Un rayon de soleil, une chanson qui semble écrite pour cette déambulation (Surf de Mac Miller, que je vous recommande fortement) je me laisse à nouveau emporter par la douceur parisienne, aérienne et élégante. J’avance.
Grâce à cette grève, je n’ai pas le temps de penser plus qu’il ne le faut, je rencontre mes nouveaux collègues de bureau, ma nouvelle famille (ils vont probablement lire ce billet, il faut que je sois gentil). Ils ont le sourire, je découvre rapidement que l’un d’entre eux organise des soirées technos auxquelles je suis déjà allé. Il n’en fallait pas plus, je retrouve mon grand sourire, ma bienveillance et mon côté philanthrope. Je rencontre un peu tout le monde et on est loin des agences aseptisées. De l’ouverture d’esprit, qui devrait être évidente mais qui manque cruellement bien trop souvent. On y trouve de toutes les origines ethniques, des femmes et même des noirs c’est vous dire (J’ai le droit de faire cette vanne puisque je suis noir). Je parviens à me souvenir des prénoms, je prends en confiance, bombe le torse et me permets quelques vannes avec plus ou moins de succès.

La journée se passe bien, je chemine avec décontraction dans ce nouvel univers, et boum, comme dans un film assez prévisible, au moment où je ne m’y attends pas, je rencontre le big B.O.S.S, celui de la fin d’un jeux vidéo. Immense, présence, franc parlé, je réalise que ce n’est pas le moment de dire un des trucs idiots qui me traversent l’esprit. Finalement, il est agréable, disponible et sympa. Pour résumer, c’est plutôt le père de ton meilleur ami que celui de ta copine, celui qui te broie la main pour te dire bonjour.
Il me suggère même de le tutoyer, évidemment je réponds comme Ribéry en interview, un mélange de tutoiement/vouvoiement. Mon cœur saigne et j’espère très fort que la roue tourne tournera.

En partant de l’agence, je redescends doucement, cette boule de stress et de pression se dissipe. Je réalise que je suis la même personne qu’hier, pas plus brillant et pas moins bête, on m’a souri, j’ai ri, j’ai commencé quelque chose de nouveau, j’avance.
Face à l’étendue d’un potentiel immense, de nouvelles opportunités, des promesses et beaucoup d’ambition : moi.